RECYCLABILITE ou RECYCLAGE DES CAOUTCHOUCS ( ELASTOMERES VULCANISABLES A CHAUD; SILICONES & SILICONES LSR)

Publié le 27-03-2013

Pour comprendre l’aptitude au recyclage des élastomères, il est indispensable  de distinguer l’état plastique de l’état élastique et en conséquence les « matières plastiques » des caoutchoucs.

Avant vulcanisation, les élastomères sont constitués d’un ensemble désordonné de chaînes polymériques enrobées par les divers ingrédients nécessaires à leur transformation avec des chaînes polymériques qui glissent les unes sur les autres (rien ne les retient).

C’est le cas des polymères thermoplastiques qui ne subissent pas de réticulation et sont faciles à recycler.

Après vulcanisation, le changement d’état est important, nous sommes arrivés à l’état ELASTIQUE. Les chaînes polymériques acceptent de glisser un peu sous tension mais sont rapidement retenues. Tout un réseau de ponts, chaînes à chaînes, oblige celles-ci à reprendre leur place.

La formation des ponts appelée RETICULATION interdira tout retour à l’état plastique et rendra difficile un recyclage  des élastomères vulcanisés. 

Néanmoins, après une sélection qui peut voir comme critères :
• nature de l’élastomère
• couleur
• taux et nature des charges …
deux solutions s’offrent principalement aux professionnels : La voie chimique et la voie mécanique.


La voie CHIMIQUE

Les déchets vulcanisés sont broyés mécaniquement et ensuite laminés en présence d’agents chimiques qui ont pour tâche de casser les ponts créés par la vulcanisation et de dépolymériser.

L’incorporation de ce caoutchouc « régénéré » dans une formulation aura pour conséquences :
• baisse du prix de revient du mélange.
• maintien de la tenue chimique à condition d’incorporer le « régénéré » ayant le même élastomère de base que celui de la formule.
• baisse sensibles des propriétés mécaniques.
On retiendra cette solution pour la fabrication de pièces peu techniques.


La voie MECANIQUE

Les industries de recyclage fabriquent une « poudrette » par broyage et tamisage. Les plus fines particules obtenues sont de 0,05 mm .

L’incorporation de ce caoutchouc « poudrette » dans une formulation aura pour conséquences :
• baisse du prix de revient du mélange.
• maintien de la tenue chimique à condition d’incorporer la poudrette ayant le même élastomère de base que celui de la formule.
• baisse sensibles des propriétés mécaniques.
On retiendra cette solution pour la fabrication de pièces peu techniques.

Pour info, les enrobés élastiques de revêtement de route  ou de sols d’équipements sportifs sont un débouché pour le recyclage des élastomères caoutchoutés (pneumatiques ..).
Plus de 50 % des déchets sont utilisés de cette façon.

Pour info, on utilise également  le fort pouvoir calorifique du caoutchouc pour alimenter des fours (dans les cimenteries notamment).


CHEVALIER et CLERET 

La production de  pièces par injection limite le poids de déchets aux minis carotte et carotte nappe.
Ce type de technologie génère une très faible perte de matière.
L’injection directe élimine toute perte matière dans le procès.
Les quantités de déchets ne représentant qu’un faible pourcentage de la matière mise en œuvre, ceux-ci ne sont pas recyclés et sont valorisés en déchets industriels.
 

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